
Jean-Baptiste Ferrero
Nombre de pages : 392 - Date de parution : 25 octobre 2019 - Catégorie : Policier


Thomas Fiera, enquêteur privé est appelé à la rescousse par un ami d’enfance, en conflit avec un caïd local. Il se retrouve aussitôt embarqué dans une enquête sordide, de l’autre coté du périphérique et constate à son grand désespoir que la banlieue n’est décidément plus ce qu’elle était : on y viole, on y massacre, on y corrompt, on s’y drogue, on s’y radicalise et on s’y débauche comme jamais…
Cynique mais pas blasé, idéaliste mais pas naïf, notre héros gouailleur et un poil dépressif entreprend avec sa fine équipe une véritable croisade pour défendre les innocents et botter le cul des méchants.
Thomas Fiera est un détective ricaneur, anar, défenseur de la veuve et parfois même de l’orphelin. Ferrero lui a déjà consacré 6 romans et une dizaine de nouvelles. Les personnages secondaires : le héros est entouré d’une équipe hors du commun. Chacun des membres a sa spécialité mais aussi ses caractéristiques physiques. Tous sont diaboliquement efficaces, voir destructeurs.
De l’action, de l’humour et une langue, assez verte, parfaitement maîtrisée.

Alors, par quoi commencer, c’est un des retours les plus difficile que j’ai eu à faire. Ce livre m’a fait de l’œil un moment au salon Sang pour Sang Thriller et je me suis finalement laissée tenter. Je suis totalement partagée sur cette lecture : j’ai aimé et je n’ai pas aimé, oui je sais c’est bizarre. En fait ce livre est bourré de clichés, tous plus énormes les uns que les autres, on a l’impression que l’auteur en fait mais alors beaucoup trop et en même temps c’est ce qui fait tout le charme du livre. L’écriture est crue, sans ménagement (âmes sensibles et allergiques au gros mots tracez votre route), encore une fois ça fait tout le charme du livre et en même temps ça m’a dérangé car beaucoup trop de mots inconnus pour moi.
En fait, je pense que je n’étais pas prête à ce que j’allais trouver. L’auteur nous embarque et nous dépose là, au milieu d’une banlieue, avec les pires horreurs que l’on ne veut même pas imaginer. En fait je pense que c’est ça, on ne veut pas imaginer que de telles choses puissent se passer, on occulte volontairement, on se pense pire que les autres et BAM, une grosse claque dans la face, on se rend compte que si si ça existe vraiment et ça, c’est atroce.
On se dit que oui, tout ça peut exister dans certaines des cités en France, même si j’ai parfois trouvé que l’auteur en faisait un peu trop, c’était presque « trop beau » pour que les situations puissent exister vraiment. Un mélange de réel et de fiction, de mon ressenti en tout cas, mais qui ne laisse pas indifférent.
Donc oui oui oui, j’ai aimé ce livre, l’intrigue que nous propose l’auteur et surtout Thomas Fiera et sa bande qui partent à la recherche des méchants pour venger les gentils ; et non je n’ai pas aimé me dire que beaucoup de ce que nous raconte l’auteur se passe « dans la vraie vie ».
Pareil que pour l’ensemble du roman, j’ai aimé et je n’ai pas aimé l’enquêteur Thomas Fiera. Je l’ai trouvé arrogant voir même souvent méchant, trop bagarreur à mon goût, sans coeur bref presque détestable.
Et en même temps j’ai aimé son humour à toutes épreuves, même dans les situations les plus cocasses, et surtout, son désir de retrouver les pourritures qui tuent et font du mal à bon nombres d’habitants de la banlieue est.
Mais encore une fois, ce personnage est construit comme un vrai cliché, tout comme son équipe d’ailleurs, des femmes, fortes, indépendantes, et aussi bagarreuses que lui, voir même plus, l’intello de service et bien sûr l’informaticien. Une « joyeuse » bande à qui l’on finit par s’attacher. Du coup, je pense que je vais me laisser tenter par les autres livres de l’auteur afin de les retrouver dans d’autres aventures.


LA FORME
Sur la construction en elle-même je n’ai rien à redire, les chapitres pourraient sembler longs mais ils sont bien morcelés, la lecture n’est pas lourde et pourtant on ne s’ennuie pas non plus, l’auteur a su parfaitement donner du rythme grâce aux très nombreux rebondissements auxquels on va faire face.
Par contre effectivement, il y a beaucoup à dire sur l’écriture de l’auteur, ce qui je pense fait sa particularité. Dans ce livre en tout cas, il ne passe pas par quatre chemins, l’écriture est crue, peut-être même un peu trop parfois, pas de bla bla qui ne servent à rien, on est dans le monde réel. Il ne cherche pas à remplacer la vulgarité par des mots plus appropriés, non on se la prend en pleine face. Par contre j’ai quelque peu été gênée par de nombreux mots qui m’étaient inconnus et qui ont ralenti ma lecture, étant en lecture papier, pas de dictionnaire sous la main pour comprendre vraiment. Mais comme je le disais, c’est vraiment ce texte cru qui fait tout le charme du roman, mais qui peut aussi nous déranger.
LE FOND
L’auteur nous propose dans ce livre d’aller au fin fond d’une banlieue dans laquelle des crimes horribles sont perpétrés. Ce livre est bourré de clichés, sur ce qui se passe, sur les personnages, surtout en fait. Il nous balance là un enquêteur pas comme les autres accompagné de sa bande, qui vont vouloir « sauver la banlieue » et la laver de tous les méchants qui y vivent. Meurtres, bagarres, drogue, corruption, un beau mélange de tout ce qu’on déteste mais c’est là toute l’âme du roman et c’est aussi pour ça qu’on l’apprécie.

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